Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Werdok dans l'Isoloir
1 mai 2006

Voyage en Europe

Il n'y a pas à dire, en 30 ans, le voyage en Europe s'est énormément démocratisé et est devenu de plus en plus facile sous l'impulsion de la libre circulation des personnes en 92 et de la multiplication des liaisons aériennes...

Toutefois, tout cela connait quand même pas mal de raté. Ne parlons pas du réacheminement des appels de portable (la Commission a tapé du poing sur la table), ni des frais bancaires apposés aux usages européens des cartes bancaires (de toute façon, "ils" sont toujours très forts pour cela, les banquiers :)), non, arrêtons nous seulement aux conditions de transport.

Il y a quelques semaines, j'ai du faire Toulouse/Nuremberg pour une intervention de 2h lors d'un séminaire. J'avais prévu d'arriver en début d'après midi du lundi pour intervenir le lundi en fin d'après midi et repartir le mardi matin pour pouvoir travailler au bureau le mardi après midi. Tout s'est bien passé... jusqu'à Roissy où 50 minutes ne suffisent pas toujours (surtout quand l'avion se gare loin des terminaux) pour changer du terminal 2F au terminal 2D et où j'ai donc raté ma correspondance (notons que je suis arrivé 15 minutes avant le départ du vol pour l'embarquement, mais que c'était déjà trop tard, les liaisons régionales, pour un vol de 1h30, vous proposant 15 minutes de bus puis 20 minutes de déplacement en avion avant de décoller...).

Cette fois, rebelotte. La mission que j'ai acceptée en toute connaissance de cause : Toulouse/Paris CDG, 55 minutes de transit pour un CDG/Frankfort. Puis re-55 minutes de transit pour un ICE (le TGV allemand) vers Göttingen et enfin une liaison locale en TER pour arriver enfin sur mon lieu de travail, 9h après mon départ de la maison à 30km de Toulouse...

C'est parti, j'ai de la marge. Je me suis enregistré sur le site web d'Air France en fin de matinée pour être plus tranquille à l'aéroport de Toulouse. J'ai pris un siège devant sur le 1e vol pour sortir plus vite et passer ainsi rapidement du Terminal 2F au terminal 2D dans Roissy. J'arrive à Blagnac... Travaux... et surtout plus de place au parking longue durée proche du terminal. Je commence à pester en allant à l'autre de bout, au nouveau parking 5 où je ne trouve qu'une place à perpette. Bref, le temps de voir la fermeture du parking 2, de trouver un place au 5, de revenir à l'entrée du parking prendre la navette (le nouveau parking n'est accessible que par navette vu qu'il doit être à 3 kilomètres de l'aérogare), d'attendre qu'elle veuille partir, de revenir avec à l'aérogare, j'ai bien perdu 15 minutes. Heureusement que je suis toujours prévoyant. En revenant, je regarde le 2. Contrairement à ce que je pensais, ce ne sont pas les vacances qui ont rempli le parking, mais des travaux qui ont déplacé les parkings voiture de location et donc on se retrouve avec un minuscule parking 2. Depuis 10 ans que je prends régulièrement l'avion de Blagnac, chaque fois qu'ils décident de faire un nouveau parking "pour le confort des voyageurs" cela se traduit par une détérioration des conditions de stationnement pour ceux qui payent leurs places. Le plaisir du "monopole capitalistique" ou quand une CCI ne recule devant aucun scrupule pour se faire du fric (notons que dans le même genre de principes, une seule navette, toutes les 20 minutes, permet d'aller en centre ville... pour -il y a 10 ans- 30F aller/retour alors que Blagnac est l'un des aéroports les plus proches du centre ville de toute la France).
Bref, je suis déjà chauffé à bloc en arrivant à l'embarquement et heureusement qu'il est à l'heure et que le policier au controle n'est pas trop chiant.

Je m'assois dans mon avion, le vol sur Paris se passe bien avec le jus d'oranges et les 2 galettes St Michel réglementaires. Voilà Roissy qui s'annonce. Bonne nouvelle, on annonce une arrivée au terminal 2D (celui de ma correspondance). Mauvaise nouvelle, dans la liste des correspondances (des passagers de l'avion je pense), pas de Frankfort. Optimiste, je me dis que c'est un oubli parce que je dois être le seul à faire cette correspondance. A aucun moment, je ne pense à ce que je vais voir lors de mon débarquement.

On se gare sur une passerelle, descente rapide de mon siège au 5e rang. J'arrive dans le hall du 2D, que je connais bien pour y avoir passer 6h lors de mon voyage vers Nuremberg. J'ai 30 minutes avant l'embarquement suivant. Cool... Voilà un écran d'information, Frankfort 17h55... Annulé... Quoi! Annulé! Mais j'ai ma carte d'embarquement (pris sur le net il y a moins de 6h), j'ai pris mon billet il y a 1 mois, non modifiable et là, on me dit "Annulé".
Pas de panique, j'avais pu tester lors de mon aventure Nuremberg qu'il faut être réactif et aller vite voir Air France. Rebelote. Bien chauffé, j'arrive au comptoir Correspondance d'Air France, on me redirige vers un comptoir d'embarquement. Là, un pauvre gars est seul pour gérer le mécontentement de tout un avion franco-allemand. Bol, pas de queue, c'est déjà ça. "Bonjour Monsieur, je DEVAIS être sur le vol de Frankfort". Je tends ma carte d'embarquement. "Oui, Monsieur, le vol a été annulé, on ne vous a pas prévenu par téléphone?" (j'en sais rien, je suis parti du bureau et de chez moi depuis un moment. Après vérif, non, pas de coups de téléphone) "On vous a mis sur le vol de Frankfort à 20h30" Heu, mon p'tit monsieur, qu'est ce que je vais faire à Frankfort à 20h30. J'ai un train en correspondance et aucune envie de coucher à Francfort. "Ah oui, je comprends. Mais je n'ai rien d'autres à vous proposer". Illumination, d'habitude, je prends un vol pour Hannovre avec changement à Roissy et il est aussi dans ces eaux là d'horaire. Il était plein lors de la réservation il y a un mois à cause de la Foire d'Hannovre, mais qui c'est , si près, peut être reste t il une place. "Ah oui, j'ai une place sur Hannovre à 19h15, vous préférez?" Ben oui que je préfère. Non seulement, je pourrais être à destination le soir même, mais j'arriverais même une heure en avance. Après moultes manipulations informatiques me faisant craindre le pire, me voilà enregistré sur le vol d'Hannovre. Avant de laisser mon pauvre stewart à la grosse teutonne derrière moi, je lui demande la raison d'annulation... "Brit Air qui assure le vol a un problème de disponibilité de personnel". Bref, il n'y avait pas de pilote dans l'avion...

Air France ou la gestion efficace de la merde organisée...

Le reste du voyage est sans intérêt...
Le retour non plus, malgré le charme du sandwich au salami lors d'une correspondance dans la gare de Göttingen à 7h00 du mat' un samedi et les supporters de l'Eintracht Frankfurt qui vont à Berlin pour la Finale de la Coupe d'Allemagne, la caisse de 12 litres de bière sous le bras (chacun la sienne bien sûr)...

Je ne retiendrais qu'une seule citation, celle du gentil stewart d'Air France (ou l'une de ces filiales) à Nuremberg lors du vol retour à qui je demandais si on serait à l'heure vu que j'avais une correspondance aussi courte qu'à l'aller "si on vous a vendu ce billet, c'est que ça passe" Oui, mais à l'aller, c'est pas passé "Ben, c'est que ça passe pas" Ah oui, merci monsieur...

Publicité
Publicité
Commentaires
Werdok dans l'Isoloir
Publicité
Publicité